Richard Bouquin est un céréalier membre d’Agri-éthique. Cet agriculteur s’est converti au Bio en 2015 et exploite 125 hectares en cultures irriguées bio. Il produit du maïs waxy, des haricots verts et petits pois pour la consommation humaine qui sont donc certifiés bio.
Installé depuis 2002, Richard avait déjà comme projet de passer au bio à ses débuts. Néanmoins, il n’a pas passé le cap car très peu d’agriculteurs produisaient des cultures bio à cette époque : il s’agissait d’un mode d’agriculture peu encadré et peu valorisé auprès des consommateurs. En 2015, avec le soutien d’agriculteurs voisins, il décide finalement de convertir ses cultures en bio.
Ce changement est dû à des convictions personnelles : le système traditionnel ne lui correspondait pas. Le bio est pour lui une pratique dans l’ère du temps qui est « plus motivante et challengeante ». Il permet de protéger l’environnement et de manger des produits sains et de qualité.
Suite à ce tournant, Richard a constaté des retombées notamment d’un point de vue environnemental. Il s’est aperçu dès les premiers temps que le sol de ses terres s’améliorait. Il observe par la même occasion des changements de la faune et de la flore d’année en année. Le bio lui a permis de se remettre en question et d’innover pour toujours plus s’améliorer. Cela nécessite de s’adapter tous les ans aux nouvelles techniques qui visent à protéger ses productions. Par exemple, pour traiter les mauvaises herbes qui nuisent à ses productions, il s’est équipé d’un bruleur thermique.
Lors de sa conversion au bio, ce céréalier se fait aider par sa coopérative la Cavac et il a rejoint Agri-éthique très rapidement par la suite. Il nous confie que « les deux premières années étaient compliquées car le travail en conventionnel n’est pas le même qu’en bio ». Richard a dû investir dans du nouveau matériel qui soit adapté à ses nouvelles productions. Il faut savoir que la culture biologique oblige l’agriculteur à effectuer une rotation des cultures. Mais savez-vous en quoi consiste ce phénomène ? Il s’agit simplement de cultiver sur une même terre deux productions différentes d’une année à l’autre. La rotation permet d’améliorer la qualité de la terre et donc la qualité des productions car chaque plante restitue des éléments fertilisants qui profitent aux cultures suivantes.
La conversion au bio ne se fait pas du jour au lendemain mais elle permet d’agir en faveur de la protection environnementale, de consommer de qualité et local.